La répression antisyndicale continue en AlgérieLe gouvernement algérien continue de réprimer les citoyen-ne-s qui tentent d'exercer leurs droits civils et politiques fondamentaux, y compris les membres et les dirigeant-e-s syndicaux-ales. Dans le cadre de la répression croissante de toute forme d'activité démocratique, les syndicalistes indépendant-e-s sont harcelé-e-s, arrêté-e-s, poursuivi-e-s et emprisonné-e-s sans relâche.
La dernière arrestation en date est celle d’Amine Felih, membre de l'Union algérienne des industries – UAI et membre dirigeant de la Confédération syndicale des forces productives (COSYFOP). Arrêté en 2022 et emprisonné pendant deux mois sous l'accusation « d’appartenance à une organisation terroriste » avant d'être libéré à la suite d’une campagne, il a de nouveau été arrêté le 16 mars 2023 et condamné cette fois-ci à un an de prison ferme et une amende de 200 000 DA le 4 avril 2023, en étant accusé de « publication sur les réseaux sociaux qui pourraient nuire à la sécurité nationale ».
Mercredi 19 avril 2023, selon une annonce faite dans un premier temps par la télévision publique, le Président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, a signé un décret présidentiel portant grâce en faveur de 8985 détenus condamnés définitivement, et ce, à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, comme l’indique un communiqué de la Présidence de la République. Toutefois, aucun des prisonnier-ère-s politiques n’a bénéficié de cette grâce, y compris Amine Felih.
De nouveaux outils juridiques visant à éliminer les syndicats indépendants sont actuellement en préparation. Les amendements au Code du travail adoptés en 2022 prévoient jusqu'à trois ans de prison pour les dirigeant-e-s syndicaux-ales qui contestent – ou même discutent avec leurs membres (!) – la dissolution administrative de leur organisation.
SIGNEZ LA PÉTITION ci-dessous pour envoyer un message au gouvernement demandant la libération immédiate et inconditionnelle de tous les syndicalistes emprisonné-e-s ou poursuivi-e-s pour avoir exercé leur droit à la liberté d'association !
*En partenariat avec l'Internationale des services publics (ISP) et IndustriALL Global Union.